À la maison, les filles en font plus que les garçons

Mis à jour le 23.05.25

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Précoces inégalités genrées révélées par une étude de l'ined

Les tâches domestiques réalisées par les enfants de 10 ans sont davantage assumées par les ﬁlles que les garçons. Ces précoces inégalités genrées sont révélées par une étude de l’Ined* auprès de 7 000 enfants. Si mettre ou débarrasser la table et s’occuper des animaux, tâches les plus souvent réalisées, le sont à parité entre garçons et ﬁlles, ces dernières sont plus nombreuses à ranger leur chambre, aider pour le linge et la cuisine… et à le faire plus souvent. Sortir la poubelle revient davantage aux garçons. Cette répartition « intérieur vs extérieur » reﬂète les disparités genrées observées chez les adultes. Quand la mère assure la majorité du travail domestique ou quand les parents participent à égalité, les ﬁlles en font plus que les garçons. Ces différences ne s’estompent que dans les rares familles où le père assume plus de tâches ménagères.

“LES FILLES D’OUVRIERS SONT PLUS SOLLICITÉES”

VARIATIONS SOCIALES

L’implication des ﬁlles est également fonction de leur milieu social. Les ﬁlles d’ouvriers sont plus sollicitées et les écarts ﬁlles / garçons plus marqués dans les foyers ouvriers et agriculteurs que chez les cadres, quelle que soit la répartition domestique entre parents. Le recours chez les cadres à des personnels de ménage ou des normes dominantes concevant l’enfance comme le temps du jeu et des apprentissages peuvent expliquer ces variations sociales. À dix ans, les inégalités genrées restent plus faibles qu’à l’adolescence. Au-delà des familles, elles relèvent des représentations véhiculées par la société.

^{* Institut national d’études démographiques.}