Hisser haut le drapeau des fiertés
Mis à jour le 20.06.25
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Mois des marches des fiertés
Les marches des fiertés ont débuté. En hommage aux émeutes de Stonewall, survenues à New York en juin 1969, elles sont organisées dans toute la France depuis plus de 40 ans pour défendre la diversité, l’inclusivité et l’égalité pour les personnes LGBTQIA+. Certaines ont déjà eu lieu, comme à Toulouse, Rennes, ou encore Strasbourg. Une première pour Roubaix le 5 juin. Celle de Paris, la plus suivie, se déroulera le 28 juin. L’an dernier, elle a rassemblé 110 000 personnes selon les organisateurs et organisatrices, soit environ dix fois plus que la première.
Selon Arnaud Alessandrin*, sociologue du genre, les cortèges prennent de l’ampleur et se rajeunissent. En effet, « la visibilité de la transidentité et de l’homosexualité les [ndlr les jeunes] touche aussi davantage, à travers les films notamment, ce qui leur donne la possibilité de se reconnaître et de s’affirmer beaucoup plus tôt ». Une meilleure visibilité qui génère aussi plus d’oppositions. « Derrière une apparente acceptation, ces droits LGBT s’avèrent incomplets et précaires et les discriminations sont en augmentation », précise-t-il. Les infractions anti-LGBT+ ont progressé de 5 % en 2024 selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Les crimes et délits anti-LGBT+, qui représentent deux tiers des infractions, augmentent eux de 7 %. Autant de raisons pour participer massivement à ces marches.
*Interviewé dans le journal Ouest France du 6 juin 2025.