Portes ouvertes sur "Fenêtres"

Mis à jour le 28.09.24

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Fabrication d'un journal

Du terrain à l’imprimeur, fabriquer un journal nécessite une chaîne de production comprenant une diversité de compétences et de responsabilités.

 Jeudi, début d’après-midi, le fichier du prochain Fenêtres sur cours vient de partir chez l’imprimeur. À la rédaction, composée de PE et de journalistes, la tendance est au relâchement… La veille au soir, déjà, un petit apéro est improvisé sur un coin de bureau du siège national, histoire de faire retomber la pression. Un bouclage, cela génère du stress : stress lié au respect du plan de fabrication, à la livraison en temps et en heure des papiers finalisés, à la collecte des photos d’illustration, au peaufinage de tous les petits détails liant rédaction et mise en page pour que tout soit tiré au cordeau (les titres de la Une, le sommaire, les dernières brèves et petits « zigouigouis » comme on dit à « Fenêtres » pour désigner ces petites puces qui diffusent des infos très brèves), au bon suivi du montage et de la maquette. Bref, tout roule, maintenant, c’est à l’imprimeur puis au routeur de jouer. La semaine suivante, le journal commencera à arriver dans les boîtes aux lettres de ses « abonné•es » et dans les salles des maîtres et maîtresses de toutes les écoles publiques. 

Choisir les lieux de reportage

À la rédaction, ce petit moment de relâchement est de courte durée. Selon le vieil adage qui dit qu’il n’y a rien de plus vieux qu’un journal qui vient de paraître (ou ici qui est sur le point de paraître), toute l’équipe de la rédaction remonte déjà sur le pont. Il faut préparer le prochain numéro. Les articles devront être soumis à la relecture des co-secrétaires généraux d’ici deux semaines et une proposition de sommaire présentée dès mardi prochain. Autant dire qu’il n’y a pas une minute à perdre. Alors, avant de regagner ses pénates pour le week-end, un premier point s’impose ainsi que le choix des prochains lieux de reportage. Il faut d’ores et déjà élaborer des propositions de sujets en se focalisant en priorité sur les modules structurants du journal : les pages Enfant, Actu, Grand Angle, Dossier, Décryptage, Reportage, Portrait, Interview. Il ne s’agit pas simplement d’énumérer des sujets, il faut pour chacun d’eux définir le meilleur angle d’attaque susceptible d’intéresser les lectrices et lecteurs singuliers de Fenêtres sur cours.

Le comité de rédaction souverain

Il est rare que l’exercice soit terminé dès cette première approche. Il reste toujours des blancs à combler, assez souvent plusieurs propositions émergent pour un même sujet et les débats peuvent être vifs et passionnés. On se revoit donc le lundi pour finaliser et hiérarchiser les propositions. En réalité, la recherche d’information est une gymnastique du quotidien. Elle s’appuie sur le suivi de l’actualité de l’école dans les médias, auprès des organisations et de l’institution. 

"La recherche d'information est une gymnastique du quotidien"

Les instances syndicales, nationales et départementales, sont pourvoyeuses d’idées grâce à leur proximité avec le quotidien des écoles et des personnels. L’objectif est de ne pas arriver mardi au comité de rédaction (CR) avec une page blanche. Ce comité réunit l’équipe de rédaction et les co-secrétaires généraux. C’est ici que le choix des sujets et des angles d’attaque sont validés sous l’autorité du secrétariat général (SG). Le CR est un collectif souverain et sauf bouleversement ou rebondissement sur tel ou tel sujet, chaque rédactrice et chaque rédacteur devra tenir la ligne. 

Pas de chasse gardée

À l’issue du CR, la rédaction procède à la répartition des sujets entre ses membres. Il n’y a pas de chasse gardée, à tour de rôle chacune et chacun est appelé à intervenir sur telle ou telle rubrique ou sous-rubrique. Le dossier, lui, nécessite l’implication de plusieurs membres de l’équipe afin de pousser plus avant encore la réflexion, déterminer le contenu de chaque module : le papier d’éclairage, les reportages, la grande interview et bien sûr l’angle qui va permettre de rédiger le « papier général » en ouverture du dossier. À ce stade, l’essentiel du travail collectif est fait. À chaque étape, depuis la première approche du sommaire, l’équipe bénéficie de l’appui des journalistes professionnels de l’agence de presse NAJA. 

Un moment de solitude 

Désormais, jusqu’au rendu de la copie, le travail devient plus solitaire bien qu’en amont de la rédaction des articles, de la réalisation des reportages ou de la préparation des interviews, une aide journalistique est apportée chaque fois que la nécessité s’en fait ressentir. À présent, chaque membre de l’équipe a sa feuille de route et si des problèmes surviennent, par exemple dans les prises de rendez-vous, il sait pouvoir compter sur la solidarité des autres pour trouver un plan B dans les délais. Une fois rédigé, chaque article passe entre les mains de la journaliste professionnelle qui suit le bouclage pour une relecture « technique » consistant à valider le bon respect des « canons » de l’écriture journalistique dans l’intérêt des lectrices et lecteurs.

FsC 500 reportage fabrication

Enfin, vient le jour de la relecture de tous les articles par les co-secrétaires généraux en présence de l’ensemble de la rédaction. C’est le SG qui est chargé de valider tous les textes qui vont partir au montage maquette et du choix de la Une. Il n’est pas rare que le SG demande des modifications sur la forme mais aussi sur le fond quand il estime que certaines orientations doivent être précisées. Après quoi, on entre dans la fabrication proprement dite du journal. À compter du lundi de la semaine de bouclage, les articles sont mis en page par des professionnelles sous la direction de la cheffe d’édition et la supervision de la directrice artistique (DA) qui chapeaute la création graphique du journal. Chaque version montée est imprimée pour la rédaction et ses membres se concentrent alors sur une relecture orthographique. Nous sommes mercredi, les différentes corrections sont intégrées directement par la maquettiste et la cheffe d’édition regroupées face à l’ordinateur de montage. En fin de journée, ce travail accompli, l’heure de l’apéro de bouclage sonne enfin. Demain matin, l’équipe de FSC balayera une dernière fois l’ensemble des pages et les ultimes petits changements nécessaires seront apportés avant que la DA ne mette la dernière main au journal. Le fichier pourra alors partir chez l’imprimeur et toute l’équipe sera prête à recommencer au moins encore 500 fois…

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