Ensemble contre les violences faites aux femmes

Mis à jour le 14.11.25

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Le 25 novembre est la journée internationale de lutte pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Le collectif unitaire “Grève féministe”, dont fait partie la FSU, appelle à participer aux actions des 22 et 25 novembre prochain organisées partout en France.

Un constat qui alerte

Selon le secrétaire général de l’ONU, le respect des droits des femmes connaît une régression historique. La multiplication des conflits armés pèse sur la sécurité et la vie des femmes à travers le monde, notamment car les viols et les violences sexuelles sont utilisés comme arme de guerre. Les violences subies dans le cadre conjugal aux États-Unis atteignent des chiffres plus qu’inquiétants : 41% des femmes y seraient victimes de violences conjugales au cours de leur vie. Dans notre pays, ce sont 107 féminicides qui ont été recensés en 2024, soit une augmentation de 11% par rapport à l’année précédente.

En France, la mauvaise prise en charge des plaintes liées aux violences sexuelles est pointée par le conseil de l'Europe. Le Grevio (Groupe d’expert sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique) dénonce entre autres un taux extrêmement élevé de classement sans suite des plaintes.

Dans l’Éducation nationale, les inégalités persistent, qu’elles soient d’ordre salarial ou qu’elles concernent l’accès aux postes d’encadrement. Dans des professions très majoritairement féminisées, les freins liés à la parentalité sont importants. La mise en place du plan sur l’égalité professionnelle ne se fait pas, ce qui a des conséquences sur la carrière des femmes.

Des moyens indispensables pour inverser la tendance

Pour lutter contre la culture du viol, le Grevio préconise d’augmenter les moyens alloués à la lutte contre les violences sexuelles en investissant notamment l’EVAR/S et les campagnes de sensibilisation. Pourtant, les associations d’accompagnement des victimes de VSS tirent la sonnette d’alarme sur la baisse des moyens mis à leur disposition. Suite aux propositions d’actions faites par la coalition féministe en octobre 2024, une loi cadre contre les violences faites aux femmes et les violences intra familiales devrait voir le jour, mais il faut rester vigilant·es pour que ces annonces se concrétisent. Le budget doit prévoir 2.6 milliards d'euros pour pouvoir mener les actions nécessaires.

La FSU au sein du collectif unitaire “Grève féministe” appelle à se mobiliser et à participer aux actions des 22 et 25 novembre pour en finir avec les violences faites aux femmes et exiger un budget à la hauteur des enjeux.

Retrouvez ici la carte interactive des mobilisations sur le site grève féministe