Une lente maturation
Mis à jour le 21.06.25
min de lecture
L’école dehors, en plein renouveau, se nourrit d’un long mouvement national et international.
Pratiquer l’école dehors n’est pas une nouveauté mais une réappropriation de principes éducatifs éprouvés. Parti d’Allemagne au début du 20e siècle, le mouvement s’étend rapidement en Europe, croisant les préoccupations d’hygiène, de santé et d’éducation active. Les pédagogies de Freinet, Decroly ou Montessori valorisent ensuite l’expérience concrète, l’autonomie et le contact avec la nature. La pratique de l’école dehors se nourrit aussi de l’expérience des « forest schools », modèle éducatif né au Royaume-Uni dans les années 1990, inspiré de pratiques scandinaves.
Le concept vient du Danemark où les « børnehaver », jardins d’enfants en forêt, existent depuis les années 1950. Il s’appuie sur l’idée que le contact régulier avec la nature favorise le développement global de l’enfant : cognitif, émotionnel, social et physique. Suite au confinement, l’école ouverte se développe dans certaines classes en France. Des documents pédagogiques et des formations sont aussi désormais proposés par l'Education nationale. Ces pratiques pédagogiques trouvent également un nouveau relais dans une proposition de loi trans-partisane présentée le 15 mai dernier lors des 2es Rencontres internationales de la classe dehors à Marseille pour modifier le code de l’éducation et « inscrire l’accès régulier au-dehors et au contact du vivant en tant qu’ambition majeure de l’École de la République ».
A lire aussi :
- En classe sans en avoir l'air : reportage d'une classe en pleine nature dans l'Aveyron
- "Développer leur identité écologique" : 3 questions à, Chrystèle Ferjou (CPD des Des deux-Sèvres)
- En pleine nature : reportage en classe dehors chez des CE1-CE2 en Gironde
- "Un levier de justice environnementale" : interview de Aurélie Zwang (maîtresse de conférence)